Salut Meishir
Quelques petites remarques (et peut-être des pistes au passage)…
Pour les histoires de PH :
Il me semble que tu ne traites pas ton eau de rinçage. Et, en effet, avec le profil de notre eau ça doit faire clairement grimper la PH à l’ébullition.
Après, je n’ai pas les connaissances nécessaires pour vraiment corréler le PH Ebu avec la clarification de ta bière finale.
Bellebouche mentionnait également l’importance du Calcium dans la cassure (je ne retrouverais pas le post) et je note que l’eau de ton Irish avait été bouillie/décantée préalablement il me semble (il y a peut-être un lien, du moins pour celle-ci)…
Pour la température de mesure du PH, j’avais
ouvert un sujet il y a qlqs temps.
Et, perso, je mesure avec des bandelettes PH (le PH-mètre avec étalonnage et entretien des électrodes c’est pas pour moi). Je corrige aussi l’eau de rinçage "par principe" bête et discipliné (bien que je me rende compte que je n’ai jamais mesuré le PH à l’Ebu
).
Au-delà de ses histoires de PH, je pense qu’il y a certainement d’autres facteurs qui influent "plus directement" la clarification de la bière finale, comme : les transferts, la filtration, la souche de levure, la sédimentation, la décantation à froid, etc.
Ton problème de "gush lent" me laisse d'ailleurs penser que quelques "résidus" doivent passer à l’embouteillage (et produire des points de nucléation) indépendamment des éventuels soucis de PH précédents.
Pour mon expérience perso (oui j’aime bien m’étaler), j’embarque pas mal de trub en fermenteur, car mon Whirlpool est complétement inefficace puisque je suis obligé de bouger mon serpentin pour avoir un refroidissement digne de ce nom.
Pourtant, j’obtiens des bières pales "relativement limpides" au final… (bon, sauf quand je colle du blé, va-t-on savoir pourquoi, sur ma Golden que je voulais limpide et que j’obtiens avec un trouble à froid)
- J’utilise de l’Irish Moss qui (à défaut de faire son job au Whirlpool) doit quand même aider à clarifier en fermenteur.
- Je filtre à travers une chaussette à houblon (stérilisée) lors du transfert en fermenteur, ça m’enlève pas mal de boues, même s’il en reste en fermenteur (ce qui n’est pas forcément négatif comme le disait Beeplus).
- Et je fais un bon Cold-crash à 2/3°C pendant 3/4 jours minimums (je ferais bien plus froid et plus long si je pouvais mais je squatte déjà le frigo familial, on va pas abuser).
- Pour mon dernier embouteillage, sur lequel j’ai testé un DH en libre, j’ai utilisé mon hoptube pour filtrer lors du transfert en cuve de resucrage (ça m’a viré tous les résidus de houblon, apparemment… on verra dans 2/3 semaines si ça gush ou pas…)
- Il y a aussi le temps de garde qui aide à plaquer les levures en fond de bouteille et (surtout) le service qui peut facilement remettre tout ça en suspension.
… Après, je n’ai toujours pas atteint une limpidité "clinquante" (genre Lager) c'est vrai, mais je trouve mes cuvées relativement honorables sur cet aspect (…la tenue de mousse c’est une autre histoire).
Et elles l’étaient déjà (si tu te souviens) avant que je me lance dans le traitement de l’eau et la gestion du PH.
Alors si ça peut t'aider (ou semer le doute
)...
Je suis curieux de voir ta Pale Ale.
Et faudrait peut-être détailler ton process pour que d’autres puissent apporter leurs lumières (dans ce brouillard)…